Guide pratique de la reconversion professionnelle : Pour tous, salariés, indépendants, demandeurs d’emploi

direction à prendre pour sa reconversion pro
Mise à jour le 20 juin 2025

A Softec, nous savons que changer de métier peut sembler compliqué. Ce guide a été créé pour vous, afin de vous donner toutes les clés pour réussir votre reconversion, quel que soit votre statut (salarié, indépendant, demandeur d’emploi). De la phase de questionnement, préambule au changement, au choix du dispositif mobilisable, en passant par les étapes à suivre, vous trouverez dans ce guide, les informations indispensables à votre projet. 

Vous vous demandez par où commencer ?

Nous avons rassemblé pour vous les réponses essentielles à ces questions clés. Bonne lecture !

L’équipe SOFTEC

N.B : ce guide a été réalisé en Mai 2025, il fait référence au cadre règlementaire applicable à cette date et ne garantit en rien la disponibilité des fonds financiers mobilisables, laissés à l’appréciation de chaque financeur.

Selon le baromètre de la formation et de l’emploi réalisé auprès de 1621 actifs, publié par le Centre Inffo, en 2025, :

  • 51% des actifs envisagent de changer d’emploi, dont 34% dans les 2 ans à venir,
  • 74% des sondés estiment que chacun est responsable de sa propre formation professionnelle continue,
  • 69% des actifs ont le sentiment d’être suffisamment acteurs de leur parcours de formation professionnelle,
  • 47% souhaitent suivre une formation dans les 12 prochains mois,
  • 53% se sentent bien informés sur le domaine de la formation (+ 10 points en 5 ans),
  • les dispositifs les plus connus sont l’apprentissage 94%, le bilan de compétences 92%, la VAE (83%), les moins connus sont le CEP, la PRO-A, CLÉA ,
  • les éléments clés de la réussite de la reconversion professionnelle sont « l’accompagnement et la formation ».

 Sources : CENTRE INFFO BAROMETRE 

Changer de métier, c’est parfois nécessaire pour donner un nouveau sens à sa vie professionnelle. 

Voici quelques bonnes raisons de se lancer dans l’aventure :

  • Redonner du sens à son travail, renforcer sa motivation, son implication et son engagement dans sa vie professionnelle.
  • Envie de nouveaux défis ou de rester compétitif sur le marché du travail, développer son niveau d’employabilité.
  • Changement imposé (problèmes de santé, secteur en crise, licenciement économique, équilibre vie professionnelle et vie professionnelle).

Tout au long de sa carrière professionnelle (non, il n’y a pas d’âge !), on peut avoir envie de renouveau à différents niveaux : 

  • L’évolution professionnelle : pour accroître en compétences techniques ou en softs skills, pour évoluer dans son métier, pour occuper un poste qui vise à monter dans la hiérarchie (plus de responsabilités, management d’une équipe ou de projets) 
  • La reconversion professionnelle est synonyme de changement plus radical, de changement de métier ou de secteur.

On commence par faire le point

La reconversion ne doit pas s’apparenter à un coup de tête ! Elle va impacter votre vie professionnelle mais également votre vie personnelle… Commencez par vous poser les questions suivantes : dynamisme du secteur, du métier visé, dynamisme du marché de l’emploi, compétences et qualités attendues par les employeurs, l’organisation du travail, les horaires et les pratiques en termes de rémunération…Faites également le parallèle entre les exigences du métier visé et vos compétences acquises ultérieurement, les fameuses compétences transférables…La reconversion professionnelle, ce n’est pas forcément repartir de zéro, 

Pour vous aider, vous pouvez :

  • Solliciter votre employeur actuel lors de votre entretien professionnel : c’est le rendez-vous obligatoire, organisé tous les 2 ans (ou au retour de certains congés). A l’initiative de votre employeur, il a pour objectif principal d’envisager les perspectives d’évolution professionnelle du salarié. On y évoque notamment la VAE, le CPF et le CEP.
  • Bénéficier d’un accompagnement par un C.E.P. : le Conseiller en Evolution Professionnelle vous permettra de faire le point sur votre situation, de formaliser votre projet et de vous accompagner dans la mise en œuvre du parcours. Gratuit, neutre et confidentiel, personnalisé, de proximité, l’accompagnement CEP peut prendre plusieurs formes : entretiens, ateliers, outils collaboratifs, recherches guidées…le CEP s’adapte à votre besoin et à vos contraintes.

Pour trouver le CEP, le plus proche, consultez la page dédiée au CEP https://mon-cep.org/

  • Réaliser un bilan de compétences : 24h pour analyser vos compétences, vos aptitudes et vos motivations, construire et vérifier la pertinence de votre projet professionnel, émettre des hypothèses, faire des investigations, définir un plan d’actions pour la mise en œuvre du projet. Retrouvez les informations complémentaires sur le bilan de compétences.
  • Si vous êtes demandeur d’emploi, sollicitez votre conseiller France Travail, ils maitrisent à la fois la règlementation de la formation, les données du marché de l’emploi et ils vous connaissent ! Votre conseiller France Travail est votre C.E.P.

La formation en continu certifiante

Ce parcours s’adresse à des actifs (salariés ou demandeurs d’emploi) qui souhaitent se former à de nouvelles compétences pour valider une certification professionnelle ou un bloc de compétences lié à une certification professionnelle. Au sein de SOFTEC, les parcours sont organisés sur une période qui dure en moyenne 6 mois, avec une période de stage en entreprise. Les parcours peuvent être financés via le CPF, l’AIF, le CPF de Transition, le financement personnel.

La formation en alternance

Il s’agit d’un parcours rythmé entre une période pratique chez l’employeur et une période de formation en centre. La formation vise l’obtention d’une certification inscrite au RNCP. Elle est financée par un OPCO (opérateur institutionnel en charge du financement de la formation), au travers du contrat de professionnalisation, du contrat d’apprentissage ou bien encore de la PRO-A. La durée varie en fonction du programme de formation établi (entre 12 et 18 mois, au sein de SOFTEC).

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32040

– Le contrat de professionnalisation

C’est le contrat en alternance qui favorise l’insertion professionnelle des jeunes, des demandeurs d’emploi et des personnes en situation de handicap. Sa durée peut varier entre 6 mois et 3 ans. Il vise la validation d’une certification inscrite au RNCP, un CQP délivré par la branche professionnelle, une qualification reconnue par la convention collective de la branche. Il peut prendre la forme d’un CDD ou d’un CDI. Les frais du parcours de formation sont pris en charge par l’OPCO (sous conditions), des aides à l’embauche peuvent être attribuées, selon les règles fixées par le gouvernement ou autres institutionnels (France Compétences, Agefiph…)

– La PRO A

Son objectif est d’encourager la mobilité interne des salariés, afin de faire face aux mutations technologiques et économiques. Les salariés bénéficiaires doivent répondre à deux critères : 

  1. Le salarié doit êtreen contrat à durée indéterminée (CDI), en CDI intérimaire, en contrat unique d’insertion à durée indéterminée (CUI-CDI), ou être sportif ou entraîneur professionnel en CDD. Il peut être à temps partiel ou complet, et être placé en activité partielle ou en « chômage partiel », à la suite d’une diminution de sa durée de travail ou d’une fermeture temporaire de l’entreprise. 
  2. Avoir un niveau de qualification strictement inférieur à celui correspondant au grade de la licence (Bac+3)

La PRO-A doit durer entre 6 et 12 mois au total (peut être prolongée sous conditions), le parcours de formation doit durer entre 15 et 25% de la durée totale avec un minimum de 150 heures en formation. C’est bien une formation en alternance qui vise une certification listée dans un accord signé par la branche professionnelle, étendu par le Ministère du Travail. Pour plus d’informations, vous retrouverez les conditions propres à votre secteur d’activité, en consultant le site de votre OPCO.

– Le contrat d’apprentissage

Il s’adresse aux jeunes (âgés entre 16 et 29 ans révolus) et les moins jeunes : les personnes en situation de handicap âgées de plus 30 ans peuvent également en bénéficier. Il peut prendre la forme d’un CDD ou d’un CDI. Les frais du parcours de formation sont pris en charge par l’OPCO (sous conditions), des aides à l’embauche peuvent être attribuées, selon les règles fixées par le gouvernement.

La formation « courte »

Ici on cherche une compétence (ou plusieurs), comme son nom l’indique, la durée varie entre 7 et 35h. Elle est souvent sollicitée par les salariés ou par l’employeur pour une montée en compétences rapide et efficace ! Elle peut être financée par le plan de développement des compétences. La formation peut être organisée en inter ou intra et elle a de nombreux bénéfices : quitter son poste pendant un laps de temps très court pour prendre du recul sur sa pratique et retrouver son job avec de nouvelles idées ! c’est la petite bouffée d’oxygène qui fait du bien.

La V.A.E.

Ce n’est pas de la formation à proprement parler ; ici il s’agit de mettre en avant ses compétences acquises (soit dans sa vie personnelle ou soit dans sa vie professionnelle) pour obtenir une certification professionnelle inscrite au RNCP (ou un bloc de compétence lié à cette certification professionnelle). Bien sûr, le candidat est accompagné par un référent qui connaît parfaitement le référentiel de compétences visé et le métier, il est là pour guider le candidat dans la préparation des épreuves et révéler l’expérience acquise !

La V.A.E. collective

c’est un projet VAE qui est porté par l’employeur pour permettre à un ou plusieurs salariés de valider une certification professionnelle.

La P.O.E. I – P.O.E. Individuelle

La préparation opérationnelle à l’emploi individuelle permet à un demandeur d’emploi inscrit à France Travail de bénéficier d’un parcours de formation (interne, au sein de l’entreprise ou externe, au sein d’un organisme de formation), en vue d’une embauche en CDI ou autre contrat de travail supérieur à une durée de 6 mois, pour lui permettre d’acquérir les compétences professionnelles requises pour occuper le poste correspondant à une offre d’emploi diffusée par le futur employeur auprès de France Travail. La durée de la POE I est fixée à 450 heures maximum (peut aller jusqu’à 600 heures sous certaines conditions). Elle est financée par France Travail. Pour plus d’informations sur ce dispositif, nous vous donnons rdv ici.

Certains OPCO peuvent être à l’initiative afin de répondre à des difficultés de recrutement rencontrées par leurs entreprises adhérentes, de POE Collectives. Il s’agit de parcours de formation collectifs, pour des demandeurs d’emploi inscrits à France Travail, d’une durée de 400 heures maximum.

L’AFEST

L’action de formation en situation de travail est un dispositif de formation qui permet de réduire les écarts entre les compétences d’un candidat et celles requises par le poste à pourvoir. L’AFEST se caractérise par des objectifs pédagogiques, un parcours de formation formalisé, du tutorat pour encadrer le bénéficiaire et des évaluations pour mesurer l’acquisition des compétences. L’AFEST a de nombreux avantages : garantir le processus d’intégration, accompagner une mobilité interne, répondre à une mutation impactant les métiers. Vous pouvez consulter les informations diffusées par le site internet de France Travail ici.

Le C.P.F.

Le compte personnel de formation (CPF) permet d’acquérir des droits à la formation mobilisables tout au long de sa vie professionnelle. Il a une vocation universelle et s’adresse à tous les actifs. Le compte personnel de formation est un compte individuel et rechargeable en euros, utilisable tout au long de la vie active, pour suivre une formation.Le CPF permet de financer des formations certifiantes*, un bilan de compétences, une VAE à tout moment de votre carrière, même pendant votre travail, avec l’accord de votre employeur.

* Une formation certifiante, est une formation qui vise : 

  • Une certification professionnelle enregistrée au R.N.C.P. (Répertoire National des Certifications Professionnelles).
  • Un bloc de compétences qui fait parti d’une certification professionnelle enregistrée au R.N.C.P. (Répertoire National des Certifications Professionnelles).
  • Une certification professionnelle enregistrée au R.S. (Répertoire Spécifique).

Pour plus d’informations sur le R.N.C.P., vous pouvez consulter la page dédiée à France COMPETENCES ici

Le C.P.F. est crédité en euros, son alimentation dépend du statut de son titulaire (500€ par an pour un salarié à temps plein), réalisée automatiquement au cours du 1er trimestre de chaque année. Il est plafonné à 5000€ (peut aller jusqu’à 8000€ pour les actifs peu ou pas qualifiés). C’est un compte personnel, aussi, le titulaire ne peut céder son crédit à une autre personne. Depuis le 24.04.2024, une participation financière est exigée au titre du ticket modérateur (avec cas d’exonération possible).

L’abondement du C.P.F. : La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel introduit, une logique de co-construction entre l’employeur et le salarié, avec la possibilité de pouvoir abonder le C.P.F. (obligation règlementaire, volonté de l’employeur, abondement correctif.

Les demandeurs d’emploi peuvent également bénéficier d’un abondement par un institutionnel : France TRAVAIL, Conseil Régional, Agefiph…

Lien entre le C.P.F. et le C.2.P. : Le Compte Professionnel de Prévention (C.2.P.), anciennement dénommé Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité, est entré en vigueur le 1er janvier 2015. Il définit des seuils annuels minimums d’exposition pour chacun des six facteurs de risques. L’employeur doit déclarer tout salarié (concerne le secteur privé) exposé à au moins un facteur qui dépasse le seuil fixé et dont la durée du contrat de travail est supérieure ou égale à un mois. Cette déclaration permet au salarié de bénéficier d’un compte et de cumuler des points. Le Compte professionnel de prévention est ainsi alimenté tout au long de sa carrière.

Il permet de financer des formations professionnelles pour accéder à un poste moins ou non exposé aux facteurs de risques professionnels concernés. Les 20 premiers points sont réservés à la formation (1 point = 500€, soit pour 20 points, un budget de 10 000€).

Lien entre le C.E.C. et le C.P.F. : Le temps passé au titre du bénévolat, du volontariat, de l’accompagnement d’un apprenti est également récompensé, au travers le Compte d’Engagement Citoyen (C.E.C.) qui vous permet d’acquérir des droits à la formation, sur votre C.P.F. Il vous faut dans un premier temps ouvrir un C.P.A. (Compte Personnel d’Activité) qui regroupe les 3 comptes suivants : CPF/C2P/CEC. L’acquisition de crédits varie en fonction de la nature et de la durée de l’engagement, par exemple, au titre de 200 heures de bénévolat sur une même année civile, vous pouvez obtenir jusqu’à 240€. Toutes les modalités sont précisées ici.

Le P.T.P. (ou CPF de Transition)

Projet de Transition Professionnelle, ce dispositif de financement s’adresse à tous les salariés souhaitant changer de métier ou de profession. Il permet au salarié de s’absenter de son poste pour se former ; la formation doit être certifiante. Le PTP est ouvert sous conditions et est accordé sur demande à l’employeur. Le salarié est rémunéré pendant toute la durée de la formation. Le salarié concerné doit justifier d’une activité salariée d’au moins 2 ans consécutifs ou non, dont 1 an dans la même entreprise, quelle que soit la nature des contrats successifs. La durée du parcours varie en fonction de la formation visée. 

Les démarches à suivre sont les suivantes, à l’initiative du salarié en CDI :

  • Le salarié doit demander auprès de son employeur une autorisation d’absence, en lui précisant : les dates, la durée et l’intitulé de la formation et les dates de l’examen concerné, l’organisme qui réalise la formation ; les délais pour réaliser cette demande varient en fonction de la durée du parcours de formation. 
  • Le salarié doit déposer une demande de prise en charge auprès d’une CPIR (commission paritaire interprofessionnelle régionale) qui analysera le sérieux du projet.

Le temps passé en congé de formation est assimilé à du temps de travail. Les congés payés et les primes sont dus en totalité. Le salarié continue à bénéficier de toutes les prestations de la Sécurité sociale (couverture maladie, accident du travail, notamment).

Pour un salarié en CDD répondant aux exigences suivantes : doit justifier d’une activité salariée d’au moins 2 ans, quelle que soit la nature des contrats successifs, au cours des 5 dernières années dont 4 mois en CDD au cours des 12 derniers mois. A noter, certains contrats ne peuvent pas être pris en compte pour le calcul des 4 mois (exemples : le contrat d’apprentissage, le contrat de professionnalisation, le CDD qui se poursuit par un CDI). Lorsque la formation a lieu après la fin du CDD, le salarié n’a pas à demander une autorisation d’absence à son employeur. Il doit envoyer sa demande à la CPIR (commission paritaire interprofessionnelle régionale) chargée d’analyser le sérieux du projet, avant la fin du CDD. La formation doit avoir lieu 6 mois au plus tard après la fin du CDD.

Si la formation est prévue avant la fin du CDD : tout comme pour le statut de CDI, le salarié doit demander auprès de son employeur une autorisation d’absence, en lui précisant : les dates, la durée et l’intitulé de la formation et les dates de l’examen concerné, l’organisme qui réalise la formation ; les délais pour réaliser cette demande varient en fonction de la durée du parcours de formation. 

Le salarié doit déposer une demande de prise en charge auprès d’une CPIR (commission paritaire interprofessionnelle régionale) qui analysera le sérieux du projet.

les étapes de la demande de projet de transition pro

Le P.T.P. Démissionnaire

Le dispositif démissionnaire permet aux salariés du privé ayant un projet de reconversion professionnelle, de création ou de reprise d’entreprise, de démissionner et de bénéficier sans période de carence de l’allocation chômage versée par France Travail. Les parcours de formation peuvent faire l’objet d’une prise en charge par la CPIR

Avant toute chose et c’est obligatoire, il faut prendre rdv avec un CEP qui vous accompagnera dans le montage de votre dossier de demande de financement. Si la commission de Transitions Pro est convaincue par votre projet, elle vous délivre une attestation favorable. Vous disposez alors d’un délai de 6 mois, à partir de la date de délivrance de votre attestation, pour donner votre démission à votre entreprise, vous inscrire à France Travail, déposer une demande d’allocation chômage et mettre en œuvre votre projet. France Travail, après réception de votre demande, étudiera la prise en charge de votre projet et calculera le montant de vos indemnités chômage en fonction de votre situation et de vos droits.

Le F.S.E. +

Le Fonds Social Européen + est un fonds structurel de l’Union européenne. Sa vocation principale est de contribuer à améliorer les perspectives professionnelles de l’ensemble des citoyens européens, en particulier ceux en situation de précarité ou d’exclusion. Pour la programmation 2021 – 2027, l’État gère 65 % des crédits FSE + alloués à la France et porte les volets emploi et inclusion du fonds à travers le programme national FSE+ « Emploi, inclusion, jeunesse et compétences ». Pour mettre en œuvre ce programme, l’État s’appuie notamment sur les conseils départementaux et les structures porteuses du dispositif PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi) en tant qu’organismes intermédiaires. Les conseils régionaux assurent la gestion des 35 % de l’enveloppe FSE+ française restante. Ils mobilisent le FSE+ notamment pour la formation professionnelle des demandeurs d’emploi, l’orientation des jeunes et l’aide à la création d’entreprises. Un particulier ne peut pas bénéficier en direct du FSE +. Seuls les organismes dotés d’une personnalité morale peuvent en faire la demande, par exemple, les OPCO financent des formations liées à la transition écologique et numérique, des formations visant la montée en compétences des travailleurs les moins qualifiés, ou bien encore des formations en faveur de la mixité.

Vous pouvez consulter les appels à projets ici

Les F.A.F. (Fonds d’assurance formation)

Les travailleurs indépendants peuvent bénéficier d’aides pour financer une formation (VAE, formation, coaching…) (sous réserve de paiement de leur cotisation CFP : Contribution à la Formation Professionnelle). Retrouvez la liste des FAF organisés par activités professionnelles ici . Chaque FAF dispose de ses propres critères de financement.

L’A.I.F.

L’Aide individuelle à la formation est octroyée par France Travail pour permettre le financement d’un parcours de formation demandé par un demandeur d’emploi, qu’ils soient indemnisés ou non, ou demandeurs dans le cadre Contrat de Reclassement Professionnel (CRP), Contrat de Transition Professionnelle (CTP) ou Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP), sous réserve que ce parcours soit en cohérence avec le P.P.A.E. (Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi) du bénéficiaire. Cette aide peut couvrir la totalité des frais de formation ou peut venir compléter un premier dispositif de financement mobilisé mais ne couvrant pas la totalité des frais (ex avec le C.P.F.), ou lorsqu’aucun autre financement ne peut prendre en charge la formation. 

La procédure à suivre pour faire une demande d’A.I.F. :

  • Présentez et argumentez votre projet auprès de votre conseiller France Travail.
  • Demandez un devis à l’organisme de formation qui dispense la formation visée, qui va établir un devis en ligne et vous le transmettre.
  • Vous le recevez directement sur votre espace personnel francetravail.fr (rubrique « Mon parcours de formation » puis « Mes demandes de financements ») ou sur l’application mobile Ma formation (rubrique « devis »).
  • Vous devez l’étudier et si vous validez le devis, celui-ci sera transmis automatiquement à France Travail pour traitement. 
  • Après étude de votre devis par France Travail pour vérifier la cohérence avec votre projet de formation, France Travail accepte ou refuse votre devis. Vous êtes informé directement depuis votre espace personnel sur francetravail.fr ou l’application Ma Formation.

Dans le cas où vous financez votre formation avec votre C.P.F. depuis le site ou l’application Mon Compte Formation, vous demandez et recevez la proposition via votre espace sur Mon Compte Formation. 

Et si votre solde C.P.F. est insuffisant, vous pouvez faire une demande à France Travail directement en ligne depuis le service moncompteformation.gouv.fr, qui vous répondra après étude sous 10 jours !

Le TransCo – Transitions Collectives

Ce dispositif permet d’accompagner des salariés (CDI, CDD, intérimaires) dont les emplois sont menacés. Il est à l’initiative de l’entreprise, pour permettre aux salariés concernés de bénéficier de parcours de reconversions collectives ou individuelles, avec maintien du salaire et prise en charge des frais pédagogiques (sous certaines conditions). Pour plus d’informations sur le dispositif TRANSCO, c’est par ici.

Le P.R.F.

Le programme régional de formation est financé par le Conseil Régional. Il achète des places de formation pour répondre aux besoins en compétences de leur territoire. Les places sont réservées aux demandeurs d’emploi (indemnisés ou non), le projet de formation doit être validé par un CEP qui vous accompagnera dans les démarches à suivre pour pouvoir en bénéficier. Vous pouvez consulter les actions de formation éligibles, ici.

L’A.F.C.

L’Action de Formation Conventionnée est financée par France Travail, il s’agit de places en formation collective achetées (dans le cadre de marchés publics), mises à disposition pour des demandeurs d’emploi, indemnisés ou non, afin de répondre au marché de l’emploi. Les formations sont certifiantes, qualifiantes et professionnalisantes, préqualifiantes ou de remise à niveau. Elles peuvent être dispensées en présentielle, 100% à distance ou mixte présentiel et distance. 

Pour bénéficier d’une A.F.C., vous devez faire inscrire votre besoin de formation avec votre conseiller C.E.P. dans votre contrat d’engagement. 

Depuis francetravail.fr, service « Trouver ma formation » ou sur l’application mobile Ma Formation de France Travail, vous visualisez l’offre de formation avec le pictogramme « Financée par France Travail ». Vous prenez rendez-vous avec l’organisme de formation pour identifier vos besoins de développement de compétences et formaliser votre plan individualisé de formation (PIF).

Avec le service « Trouver ma formation » ou via l’application Ma formation, consultez l’offre de formation disponible et trouvez la formation la plus adaptée pour réaliser votre projet professionnel.

Le P.D.C.

Le plan de développement des compétences ; c’est le programme annuel d’investissement formation décidé par l’employeur pour ses salariés. On retrouve ici les formations obligatoires et les autres actions (Formation pour le développement des compétences, la VAE, le bilan de compétences,…)

Les entreprises de moins de 50 salariés bénéficient de financements versés par leur OPCO, au titre des fonds mutualisés via la contribution légale à la formation.

Les entreprises de plus de 50 salariés, peuvent opter pour un versement volontaire mis en œuvre par leur OPCO, afin de bénéficier d’un accompagnement sur l’optimisation de leur P.D.C.

N.B : Le secteur de la formation évolue très vite, il est un soutien à l’activité économique des entreprises et des besoins du marché de l’emploi. Des dispositifs apparaissent au fil de l’eau, comme par exemple l’APLD-R, activité partielle de longue durée – rebond, dispositif créé par décret, le 14/04/2025.

DispositifsDemandeur d’emploiSalariéEtudiantIndépendantAgent public
La formation en continu certifiante
Le contrat de professionnalisation 
 La Pro A
Le contrat d’apprentissage
La formation « Courte »
La VAE
La VAE collective
La POE I 
L’AFEST 
Le CPF
Abondement CPF
PTP (TRANSITION PRO)
Le FSE+
Les F.A.F
L’AIF
Le TransCo 
Le P.R.F
L’A.F.C
Le P.D.C
tableau des dispositifs par profil

Quelles sont les étapes pour se reconvertir ?

Évaluation de votre situation actuelle : l’importance de faire le point :

Prenez le temps de réfléchir à vos motivations, vos intérêts, vos compétences et vos valeurs. Quelles sont les raisons qui vous poussent à vouloir changer de carrière ? Quels sont les domaines qui vous passionnent ? Votre projet nécessite-t-il une rupture de votre contrat de travail  ou bien votre projet s’intègre t-il dans la stratégie de l’entreprise ? Cette première étape prend du temps, mais elle est indispensable pour la suite de votre démarche de réorientation professionnelle.

Prenez une page blanche et faites le tri entre ce que vous aimez faire et ce que vous n’aimez plus faire ! 

A partir de ce premier tri, ne gardez que le positif et listez vos compétences et vos qualités professionnelles. Si vous avez une activité au titre du bénévolat, c’est le moment de la mettre en valeur, car chaque expérience est une compétence en plus sur votre CV.

Les recherches et la préparation de votre projet professionnel :

Faites des recherches approfondies sur les domaines qui vous intéressent. Internet vous permettra de découvrir des métiers au travers des témoignages comme le propose welcometothejungle.

Posez-vous dès à présent les bonnes questions : 

  • Le métier est-il porteur ? Est-ce un secteur professionnel dynamique ? Vous pouvez consulter les sites de recherche d’emploi et analyser le contenu des offres : compétences et qualités exigées, niveau de qualification demandé, type de diplôme…
  • Quels sont les avantages et les inconvénients du métier ciblé ? L’exercice du métier est-il incompatible avec votre vie personnelle
  • Ce métier est-il fait pour moi ? rien ne vaut une bonne enquête métier ; échangez avec un professionnel du secteur. Le site “RENCONTRE UN PRO” vous facilite la prise de contact.

Vous pouvez également utiliser le réseau social Linkedin, qui est une source intéressante pour réaliser une veille métier.

Développez votre expertise avec de nouvelles compétences pour votre futur métier

Si vous constatez qu’il vous manque certaines compétences nécessaires pour votre nouvelle carrière, envisagez de suivre une formation. Recherchez l’organisme de formation et le dispositif de formation le plus pertinent.

Le passage à votre nouvelle carrière, optimisez votre visibilité

Soyez visible ! Mobilisez votre réseau professionnel comme personnel. C’est le moment de mettre à jour votre profil Linkedin et de préparer votre CV

Développez votre réseau en participant à des événements, en rejoignant des associations professionnelles et en vous connectant avec des personnes qui travaillent dans le domaine que vous visez. Le réseautage peut vous aider à obtenir des informations précieuses, des recommandations et des opportunités d’emploi en avant-première ou cachées.

Une fois que vous avez pris toutes les mesures préparatoires, il est temps de passer à l’action. Prenez contact avec un centre de formation pour bénéficier d’un accompagnement sur-mesure.

Il est important de garder à l’esprit que la reconversion professionnelle peut prendre du temps et nécessiter de la persévérance. Soyez prêt à faire face à des défis et à adapter votre plan en cours de route. La reconversion est un défi stimulant, mais avec les bonnes étapes et avec le soutien d’un centre de formation professionnelle, il est possible de réaliser une transition de carrière réussie !

Avec une préparation adéquate et une détermination, vous pouvez donner un nouvel élan à votre carrière professionnelle.